On raconte que cette grotte antique, creusée par la nature depuis des temps immémoriaux, sert de retraite aux solitaires et aux autres âmes égarées qui passent par là pour fuir des entités ou bien un mauvais temps. Creusée sous la roche, cette grotte semble aux premiers abords spectaculaire et improbable, et on y perdrait très vite son chemin.

Certains rapportent avoir entendu des sons étranges durant les nuits qu'ils passèrent ici...
Quoi qu'il en soit, ne vous aventurez pas trop loin dans les environs. Qui sait où pourraient vous mener ces conduits souterrains ?

Un coup, dans les villages, ils s'approchaient des clôtures. Et dans les hameaux et les bourgs, ils s'arrêtaient sous les palissades. Ils attendaient, discutaient, bavardaient de tout et de n'importe-quoi, et ce durant les jours qui allaient suivre. Avec le temps le vagabond s'était déjà habitué aux blablas incessants du troubadour, et à ses manies qui faisaient qu'il ne pouvait, en aucun cas, s'empêcher de regarder les dames passer et de les courtiser en cocufiant maris, maires et barons.

Cette fois-ci, ils s'arrêtèrent près de l'entrée d'une grotte. Il faisait encore jour et la lumière avait peine à y pénétrer.

- Reposons-nous quelques instants.

La grotte avait l'air profonde, Godric posa ses mains sur ses hanches en regardant l'elfe.

- Eh bien ma belle, il semble que ce soir vous dormirez à même la pierre

Il eut un petit rire narquois. Le barde qu'il était vivait en quelque sorte une aventure trépidante qui sonnerait peut-être pour lui comme une future balade.

L'elfe ne réagit pas tout de suite, prenant soin de s'installer sur la pierre.

- Votre sort sera le même, alors arrêtez de fanfaronner... Et appelez-moi encore une fois "votre belle" et vous ne vous réveillerez pas demain.

Elle soupira lentement, s'allongeant sur la pierre dure et inconfortable. Cette suit semblait la pire de toutes, la pierre était vraiment coupante à certains endroit, et elle ne manqua pas de se couper légèrement la main en lâchant un "Pff".

Alors que vous étiez en train de lever le camp pour partir de l'autre côté de la montagne, attiré par l'odeur de la viande et par la lumière émise du feu de camp, un loup sauvage affamé s'est approché de votre retraite. Tout de suite, il reconnut l'odorat de la chair humaine et se mit à grogner, en guise de menace.

Aralta tressaillit en voyant le loup approcher, cherchant de quoi se nourrir.

-Godric, vous n'allez pas le tuer, quand même ? Même s'il nous attaque, c'est pour se nourrir... Essayez de le blesser simplement. Il n'y a pas besoin d'utiliser de la magie pour ça.

Elle ne tressaillait pas parce qu'elle avait peur du loup, mais parce que tuer un animal cherchant juste à se nourrir par tous les moyens était une chose affreuse.